Questions – réponses

Q : Qu’est-ce que la crise mondiale des réfugiés?

R : Aujourd’hui, dans le monde entier, plus de 65,3 millions de personnes sont forcées de quitter leur foyer. De ce nombre, 21 millions sont des réfugiés, et la moitié de ceux-ci ont moins de 18 ans. Les chiffres continuent de grimper, et les réfugiés passent plus de temps que jamais en exil. Sur le plan international, la réaction est très variable, et le nombre d’États disposés à accueillir des réfugiés s’amenuise sans cesse. À l’heure actuelle, 60 % des réfugiés dans le monde sont accueillis par dix pays situés dans le Sud de la planète, et trois pays assument 83 % des efforts de réinstallation des réfugiés à l’échelle mondiale. Soulignons que, à l’heure actuelle, seuls 1 % des réfugiées sont réinstallés.

 

Q : Qu’est-ce qui alimente cette crise?​​​​​​​

R : Instauré après la Seconde Guerre mondiale, le système mondial de protection des réfugiés est devenu tout simplement inadéquat. En ce moment, il ne suffit pas pour assurer la protection de ceux et celles qui sont forcés de quitter leurs pays natal ni pour répondre à leurs besoins. Lorsqu’un conflit éclate, les pays de premier accueil ou de premier asile se retrouvent sans l’avoir prévu à devoir composer avec la présence de millions de réfugiés à l’intérieur de leurs frontières, tandis que le soutien fourni par la communauté international est généralement ponctuel, irrégulier et nettement insuffisant.

 

Q : Pourquoi la réaction à cette crise est-elle si variable?​​​​​​​

R : L’une des principales lacunes du système actuel de protection des réfugiés réside dans le fait que, alors que les pays de premier asile ont l’obligation de recevoir les réfugiés et de ne pas les renvoyer de force dans un pays où ils ont des raisons légitimes de craindre pour leur vie, les autres pays n’ont pas d’obligation comparable susceptible d’instaurer un partage des responsabilités et les frais liés à l’octroi de l’asile.

 

Q : Quels sont les progrès accomplis?​​​​​​​

R : Le Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCNUR) dirige la coordination mondiale des interventions visant les réfugiés, les déplacements forcés et les personnes apatrides. Des progrès ont été réalisés avec la Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants, qui a ouvert la voie à un effort basé sur un consensus qui débouchera, en 2018, sur un pacte mondial pacte mondial pour les réfugiés.

 

Q : Quel sera le rôle du Conseil mondial pour les réfugiés​​​​​​​

R : Le Conseil mondial pour les réfugiés (CMR) est un regroupement de leaders, d’innovateurs et d’influenceurs dont l’objectif est de concevoir un nouveau système de protection des réfugiés axé sur la planification et la collaboration. Le CMR réalisera des études et formulera des recommandations sur la meilleure façon de gérer les déplacements de réfugiés de manière proactive et globale en se fondant sur les principes de la coopération internationale et du partage des responsabilités. Plus particulièrement, le CMR fera appel à la technologie, au financement et au droit international pour promouvoir une nouvelle vision de la question des réfugiés reposant sur la coopération mondiale.