Appel à l’action : Transformer le système mondial d’aide aux réfugiés

Selon le Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, non moins de 68 millions de personnes ont fui la persécution et les conflits, ont demandé l’asile ou ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays en 2017, et ce nombre ne cesse de croître.

L’engagement humanitaire des nations, qui constituait autrefois la norme, a fait place à l’hostilité envers les immigrants. La xénophobie — la peur et l’exclusion de l’« étranger » — a pris de l’ampleur en Amérique, en Europe et en Australie, pour ne citer que ces régions.

Vu la perception négative largement répandue des réfugiés, le CMR reconnaît que la mise en place de solutions durables pour les réfugiés est un objectif ambitieux. Il n’en reste pas moins que nous avons la certitude que cette tendance négative ne pourra que s’accélérer – à cause des État qui agissent unilatéralement, de l’ignorance des besoins des personnes déplacées et de l’inexploitation de leur potentiel — à moins que nous entreprenions des transformations audacieuses.

Parmi les recommandations qu’il fait dans son rapport final, intitulé Appel à l’action : Transformer le système mondial d’aide aux réfugiés, le CMR encourage les représentants des pays d’accueil, les pays donateurs qui affichent une attitude progressiste, les organisations de la société civile, les intervenants du secteur privé, les spécialistes ainsi que les réfugiés et les PDIP à former un nouveau réseau dynamique : le Réseau d’action mondial pour les personnes déplacées de force. Ce réseau devra être dynamique, souple, adaptable et, surtout, inclusif.

Par le passé, la communauté internationale a montré qu’elle avait la capacité de mener avec succès des interventions collectives. Grâce à une approche novatrice et résolue fondée sur la collaboration, elle peut se mobiliser à nouveau en vue de rendre notre monde meilleur pour les dizaines de millions de personnes qui attendent.